mardi 19 juin 2012


15 ANNÉES



PLUS DE 600 PERMANENCES



Le Collectif de Chômeurs et Précaires de l'Essonne



vous invite à célébrer cet événement

le samedi 23 juin de 11h à 16h

place de l' Agora à Evry





Contacts et échanges autour d'un pique-nique bio pour ne pas empoisonner la planète

et boire un coup à la coordination des luttes.




le mardi de 11h à 14h30 place de l'Agora 91 Evry



sont également présents à cette permanence

Apiculteurs du SAVE 91, confédération nationale du travail CNT 91,

Collectif de soutien aux Sans Papier 91,

droit au logement DAL et HALEM 91,

fédération anarchiste FA 91, SOLIDAIRES 91

lundi 18 juin 2012

L'Autogestion

FOIRE A L'AUTOGESTION
LE 22-23-24 JUIN 2012



Le 22 juin au lycée autogéré de Paris,qui fête ses 30ans 393,rue de vaugirard Paris 15e(métro

convention).

Le 23 et 24 Juin à la parole errante.(9 rue Francois-Debergue,Montreuil,(métro Croix de-Chaveaux)

Stands,Forums-débats,ateliers,buvette,projections de films,fête le samedi soir.





Qu'est ce que l'autogestion?

A partir des idées ébauchées, nous proposerons un noyau central de définitions, d'après ce que différents auteurs contemporains ont perçu comme la conception anarchiste de l'autogestion (voir Bonnano s.f. ; Massari, 1977 ; Guillén, 1998; Bertolo et Lourau, 1984; Ecocomunidad DeI Sur, 2005 ; et Araus, 2004) afin de centrer le traitement du sujet sur l'aspect social de l'autogestion. ,

Pour l'idéal acrate, l'autogestion est un projet ou mouvement social qui, aspirant à l'autonomie de l'individu, a pour méthode et pour objectif que l'entreprise et l'économie soient dirigées par ceux qui sont directement liés à la production, la distribution et l'utilisation des biens et des services. Cette même attitude ne se limite pas à l'activité productive de biens et de services mais s'étend à la société toute entière, en proposant la gestion et la démocratie directe comme modèle de fonctionnement des institutions de participation collective.

Examinons ce qui précède avec attention afin de signaler les aspects distinctifs. L'autogestion s'oppose à l'hétérogestion, qui est la façon de conduire les entreprises, l'économie, la politique ou la société sans le concours de l'ensemble de ceux qui sont directement intéressés. Quand nous disons cela, nous nous référons au fait ce que ce n'est pas l'ensemble qui assume la direction mais un secteur, qui se coupe du collectif pour son propre bénéfice, comme cela se passe habituellement dans le monde contemporain dans lequel le capital prend le contrôle pour son profit. Tel est le cas des entreprises et de l'économie dirigées par le Capital, mais il en est de même en politique avec les partis ou dans la société avec l'Etat. Cette distorsion se manifeste par le fait que cette domination hétérogestionnaire s'exerce toujours à travers le pouvoir, quand ça n'est pas directement par la violence, sans argument, raison valable, ni consensus.

L'autogestion est un projet ou un mouvement, c'est-à-dire que ce n'est pas un modèle achevé. Sa structure, son organisation et même son existence est et sera le fruit du désir, de la pensée et de l'action des membres du groupe impliqué (une usine, une ferme, une école, ou toute la société) sans pré concept ni imposition comme le seront également les modalités qu'elle peut prendre dans chaque cas.

L'autogestion à laquelle nous nous référons est sociale, pas individuelle, car bien que son but soit l'individu, elle ne le prend pas dans sa dimension isolée mais comme une identité qui co-habite avec ses semblables, dont il dépend et qui à leur tour dépendent de lui. Dans ce sens, nous comprenons la gestion comme une suite de démarches pour une question d'intérêts individuels et collectifs, ce qui implique toujours la participation de plus d'une personne. Il est clair que, si cette gestion se réalise au sein d'un groupe qui poursuit des objectifs communs, à travers des accord internes et avec d'autres groupes, sans contrainte extérieure, alors la liberté individuelle n'est en rien affectée, en permettant que l'on trouve un compromis non pas sur la base de la soumission mais en autonomie responsable.

L'autogestion est méthode et objectif, c'est-à-dire que sa fin est autant dans la pleine participation de l'individu à la société -en assumant de façon directe et collective la bonne marche de son groupe- que dans l'unique façon de réussir l'autogestion à travers l'exécution d'actions autogérées, à travers la pratique de l'autogestion. Pratiquer l'autogestion c'est comme apprendre à lire, ce n'est possible qu'en lisant. Il n'y a pas de modèle déjà établi qui nous amène à l'autogestion, si ce n'est son propre exercice au sein d'un collectif. Autogérer ses affaires s'apprend en les autogérant; il n'y a pas de recette pour y arriver, même si nous commettons des erreurs sur le chemin. A y regarder de plus près, des siècles d'hétéro gestion ne sont pas encore parvenus à faire en sorte que les réussites soient supérieures aux erreurs et il en sera de même dans le futur.

On a mentionné deux aspects, social et économique, et dans ce dernier il y a deux niveaux: micro-économique et macro-économique. Au niveau micro-économique, en prenant l'exemple de n'importe quelle entreprise productrice de biens ou de services, l'organisation autogérée existe lorsque la direction est entre les mains des travailleurs et pas entre les mains exclusives des maîtres, qu'ils soient privés ou de l'État. Au niveau macro-économique, ce qui précède se traduit par la perte de poids du Capital (privé ou étatique) dans les décisions économiques; les travailleurs et leurs intérêts collectifs étant ceux qui prennent de la prépondérance et la responsabilité, en créant pour cela, ce qui sera sûrement nécessaire, de nouveaux systèmes d'organisation pour la société toute entière.

Étant donné le caractère social de l'autogestion, il est impensable qu'une entreprise ou association donnée soit isolée des actions et des intérêts d'autres entreprises complémentaires et de l'ensemble dans sa totalité. Des relations doivent s'établir entre elles, régies par les mêmes modèles que les relations à l'intérieur de l'entreprise. L'ensemble conformant un modèle macro-économique qui, à la différence des modèles actuels (qu'ils soient pseudo socialistes ou capitalistes) n'est pas détaché des engagements de tous et de chaque individu. La situation particulière dans le contexte collectif importe, car il le reflète et le traduit. Bien sûr, cela renferme l'idée d'un grand dynamisme, car les moyens et les objectifs seront variables, en accord avec les décisions et les circonstances changeantes, mais facilement harmonisables si tous sont animés par le même esprit de bien-être collectif.

Etendre l'autogestion à la société implique de faire disparaître tous les centres de pouvoir qui se réservent aujourd'hui la gestion politico-sociale, comme les grandes corporations, les partis politiques, les bureaucraties syndicales, l'Etat, l'Armée, etc. ; en mettant leurs affaires entre les mains de tous les membres de la collectivité, sans intermédiaire, sans dirigeant ni dirigé, en s'organisant de la façon qu'ils jugent adéquates. Sur ce point, comme sur le précédent, nous remarquons que, comme nous l'avons dit auparavant et voulons le répéter, le processus d'autogestion se développe en autogérant.

L'impérieuse nécessité de donner lieu à de nouveaux modes d'organisation fait que les forces qui tentent de l'éviter, comme les bureaucraties syndicales, les gouvernements démagogues, les entrepreneurs, proposent un autre concept, que les théoriciens organisationnels arborent de temps en temps: celui de la cogestion. La cogestion est un modèle de participation caractérisé par la composition paritaire des institutions sur ce qui concerne spécifiquement la prise de décisions. Autrement dit, des patrons et des travailleurs participent, en nombre égal, à la direction de l'entreprise (dans le meilleur des cas), avec la présence d'un homme ou d'un agent « neutre » pour résoudre les situations d'égalité. En général, l'Etat se réserve ce rôle.

Ce système fut initié lors du processus de reconstruction de l'Europe après la deuxième guerre mondiale, spécialement en Allemagne, où il opère avec la reconnaissance institutionnelle depuis 1976 et, à un degré plus ou moins semblable, dans d'autres pays. Sans doute, ce modèle tente de contrôler la voix émergente de ceux qui sont directement impliqués dans la gestion, les travailleurs, en leur donnant une participation sur quelques aspects des affaires, de la politique ou des institutions dans le but de stimuler leur effort ou leur engagement. Cependant, c'est un palliatif car cela ne résout pas ce qui est en jeu: car il doit y avoir un changement radical pour résoudre les nombreux problèmes qui découlent de la situation actuelle. Aucune modification partielle ne peut contribuer à régler les problèmes de fond. Encore moins certaines options, comme celle de la cogestion patronale-étatique, qui signifie uniquement que c'est l'appropriation du capital privé par les détenteurs de la force des armes qui accompagne la domination politique de tout État, sans pour cela que les intérêts des travailleurs et de la population en général y participent un minimum, et bien que cela soit proclamé. (*)

samedi 2 juin 2012

Des tracts , des affiches, des journaux, des disques... c'est une expo sur 1968
du 26 mai au 9 juin pour découvrir un lieu épatant:

c'est à Saintry su seine 91250 au depot vente "haute fidelité" 54 bis grand rue Charles de Gaulle



Une expo à ne pas manquer et un endroit à connaitre